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Chirurgie cérébrale

Qu’est-ce qu’une chirurgie cérébrale ?

Il s’agit d’un acte impliquant des opérations internes ou des manœuvres externes sur les tissus. C’est une procédure très encadrée qui consiste à extraire et/ou modifier une structure du corps humain qu’elle soit malformative, tumorale ou dysfonctionnelle.


On parle « d’acte chirurgical » ou « d’intervention chirurgicale » qui représente le geste, la technique afin d’obtenir un bénéfice pour le patient.


Dans quels cas utilise-t-on cette pratique ?

Vous allez rencontrer en consultation un médecin anesthésiste, sauf en cas d’urgence, 48h00 avant au minimum et revoir votre chirurgien

.

Dans les deux cas, il est important de les informer de :

  • vos antécédents chirurgicaux, comment se sont déroulées vos anciennes chirurgies;

  • vos allergies alimentaires, latex, pénicilline, pollen, asthme…;

  • syndrome d’apnée du sommeil;

  • vos traitements anticoagulants, antiagrégants (tous les traitements pouvant causer une hémorragie);

  • votre intoxication au tabac = car cela peut entrainé un retard de cicatrisation, complications lors de l’anesthésie et infections plus fréquentes.


Il est important que vous compreniez les différentes étapes de l’intervention qui va être réalisée et surtout ne pas laisser de zone d’ombre avant la date d’opération. Il faut connaître les bénéfices attendus par cette chirurgie et les risques.


Vous serez à jeun, sans avoir bu, manger ou fumer la veille de l’intervention.


Un protocole de lavage, tonte sera réalisé la veille ou le matin de l’intervention. Enfin, une douche à la bétadine est prise la veille et/ou le matin de l’opération.


Que faut-il faire avant l’intervention ?

La raison pour laquelle on décide de réaliser une chirurgie se nomme une « indication ». L’indication d’un acte chirurgical est l’élément le plus important lorsque l’on vous propose de vous opérer.


Le chirurgien vous présente son indication, il y associera les bénéfices attendus après l’intervention. Il n’y a aucune raison de réaliser un acte de chirurgie sans escompter un bénéfice pour le patient. En effet, un acte chirurgical s’associe systématiquement à des risques d’infection et de saignement. Systématiquement, un équilibre entre les risques pris et les bénéfices escomptés permet de justifier l’indication opératoire.


L’acte chirurgical qui consiste à l’ablation d’une tumeur cérébrale présente des risques et des bénéfices.

Les bénéfices escomptés sont de contrôler la maladie, voir de guérir l’atteinte du cerveau en cas d’une métastase, d’éviter l’aggravation du handicap, de permettre une récupération en partie ou totalement des handicaps présents avant la chirurgie.


Les risques sont la survenue d’une infection, d’une hémorragie pouvant nécessiter une deuxième chirurgie de séquelles neurologiques, de handicap.


Déroulement de l’intervention

Toutes chirurgies exposent le patient à des risques de complications:

  • Il peut s’agir d’infection de la cicatrice, en superficie ou en profondeur amenant si nécessaire à une réintervention ou révision chirurgicale. Les infections sont beaucoup plus fréquentes chez un patient tabagique.

Il faut consulter rapidement si un écoulement est présent au niveau de la plaie, si vous avez une douleur inhabituelle, une rougeur autour de la zone opérée ou de la fièvre.

  • Il peut s’agir d’une hémorragie, qui survient généralement au cours de l’intervention et peut nécessiter une transfusion et moins fréquemment après l’intervention. Plus on s’éloigne de la date d’intervention, plus le risque est faible voire exceptionne

  • Il peut s’agir de séquelles, dysfonctionnements en lien avec un geste chirurgical complexe ou compliqué pendant l’intervention. Les symptômes peuvent être consécutifs à l’intervention ou à une mauvaise récupération de l’organe opéré. Elles peuvent être respiratoire, cardiaque, neurologique, vasculaire, digestif en fonction de la zone opérée.

  • Un patient opéré présente une inflammation pendant 7 jours lié à l’intervention et à la cicatrisation. Cette inflammation peut entraîner une phlébite d’autant plus fréquente que le patient ne remarche pas. Des anticoagulants à faible dose sont délivrées tous les jours afin de limiter ce risque. Des bas de contentions sont également mis en place après la chirurgie.


Enfin, l’anesthésie générale présente également des complications. Lors de l’injection des produits d’anesthésie, il peut se produire une allergie.


Une installation imparfaite peut être la cause d’une compression pendant la durée d’intervention et entraîner des séquelles indépendantes du geste chirurgical. Tout est réalisé en équipe par le chirurgien et l’anesthésiste.


Une intervention n’est pas anodine, il est donc essentiel de connaître la raison de cette intervention (l’indication) et d’en comprendre les risques. Vous devez avoir confiance en votre chirurgien, comme lui a confiance en vous pour vous signaler toutes anomalies.


Et arrêtez de fumer avant, vous y gagnerez pendant et après la chirurgie !


Suites opératoires

En règle générale, vous serez endormi complètement pendant l’intervention, on parle d’anesthésie générale. Certaines chirurgies peuvent être réalisées sous anesthésie locale et consistent à endormir la partie du corps opérée.


Dans le cadre d’une anesthésie générale, une assistance respiratoire est mise en place et nécessite de retirer tous appareils dentaires avant l’intervention. Elle est instaurée après injection de produit ou inhalation de gaz entraînant le sommeil profond.


L’installation est réalisée quand vous êtes endormi et permet de vous positionner pour effectuer le geste dans les meilleures conditions. Il s’agit d’un des temps les plus importants. Toutes les précautions sont prises afin de limiter les risques de compressions des vaisseaux et des nerfs notamment du visage, des bras et des jambes.


Un lavage et une détersion de la zone à opérer est réalisée selon des protocoles bien précis. Des draps, des champs stériles couvrent les zones à distance de la chirurgie afin de limiter les contaminations bactériennes.


La durée dépend de l’intervention, elle peut être très courte ( 20 minutes ) ou très longue (8 heures). Beaucoup de patient se focalisent sur la durée de l’intervention qui dépend du type de chirurgie et du chirurgien. Ce qui prime est la qualité de la chirurgie, qu’elle soit réalisée complètement et sans complication. Le risque d’infection augmente avec la durée d’intervention.


Le réveil se déroule par surveillance rapprochée dans une salle prévue à cet effet. Les infirmiers et le chirurgien viendront vous rendre visite dès votre réveil. D’ordinaire, vous n’en avez pas de souvenir, les produits d’anesthésie limitent les souvenirs de la douleur et de ces premiers instants de réveil.

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