Gastrectomie partielle ou totale
Qu’est-ce qu’une Gastrectomie ?
C’est une intervention chirurgicale qui consiste à retirer une partie (partielle) ou la totalité de l’estomac (totale).
Dans quels cas utilise-t-on cette pratique ?
Il s’agit du traitement curatif de référence du cancer de l’estomac.
La gastrectomie est partielle lorsque la tumeur est distale (au niveau de l’antre), on peut alors conserver le haut de l’estomac.
Lorsque la tumeur est placée ailleurs, une gastrectomie totale s’impose afin d’emporter les territoires de drainage ganglionnaire en même temps que l’estomac.
Que faut-il faire avant l’intervention ?
Il s’agit d’une intervention que l’on qualifie de « lourde ».
Un bilan d’opérabilité s’impose avec :
Un bilan respiratoire,
Un bilan cardiologique,
Une consultation anesthésique.
Une prise en charge nutritionnelle est fondamentale pour mieux supporter l’intervention.
Comment se déroule l’intervention ?
L’intervention se déroule sous anesthésie générale.
Le plus souvent, la chirurgie se passe par laparotomie (ouverture large de l’abdomen), plus rarement par cœlioscopie.
L’estomac est retiré avec les ganglions de drainage puis on reconstruit le circuit alimentaire avec de l’intestin grêle. On réalise des coutures (anastomoses) entre l’intestin et le reste d’estomac (gastrectomie partielle) ou l’œsophage (gastrectomie totale).
Quelles sont les suites opératoires ?
La durée d’hospitalisation est de minimum 5 jours, souvent en soins intensifs au début.
La réalimentation est progressive au bout de quelques jours.
Une supplémentation en Fer et Vitamine B12 est obligatoire après gastrectomie totale.
Complications
Post-opératoires précoces :
Des fuites sur les anastomoses (fistule) peuvent survenir après l’intervention. Cela va ralentir la cicatrisation et la réalimentation après la chirurgie.
Hémorragies
Ces complications peuvent conduire à une réopération.
Post-opératoires tardives :
Carences en Fer et Vitamine B 12 : l’estomac participe à l’absorption de certains micronutriments, son absence conduit à des carences.
Dumping syndrome : malaise après ingestion d’aliments trop sucrés ou à index glycémique élevé.
Comment se déroule la surveillance
La surveillance avec le chirurgien et/ou le cancérologue est rapprochée au début tous les 3 mois les 2 premières années puis tous les 6 mois jusqu’à 5 ans après l’intervention.
Chaque rendez-vous est précédé d’une Prise de sang et d’un Scanner thoraco-abdominal.