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IRM mammaire

Qu’est-ce qu’une IRM ?

IRM signifie Imagerie par Résonance Magnétique. Il s’agit d’un aimant très puissant dans lequel passe des ondes électromagnétiques. C’est une technique non irradiante différente des appareils de radiologie utilisant les rayons X.


En appliquant sur une partie du corps un fort champ magnétique associé à une combinaison d’ondes électromagnétiques, les noyaux surtout d’hydrogènes vont vibrer. Les noyaux d’hydrogène sont présents dans les molécules d’eau des tissus de chaque organe du corps humain. L’appareil va mesurer le signal de ces vibrations, ce qui va permettre de déterminer la composition chimique et donc la nature du tissu dans chaque point de la partie du corps étudiée. Grace à un traitement informatique, l’appareil crée des images très précises en coupes 2D ou 3D.


L’appareil lui même se présente comme une table d’examen qui coulisse dans un tunnel.


L’examen est réalisé par un manipulateur de radiologie sous la responsabilité d’un médecin radiologue qui analyse les images.


Pourquoi une IRM mammaire ?

En générale, l’IRM mammaire est prescrite en plus des examens traditionnels : mammographie et/ou échographie mammaire. Elle permet de compléter les résultats déjà obtenus et si besoin d’affiner un diagnostic. Le plus souvent, c’est le radiologue qui prescrit cet examen. Elle peut permettre de juger de l’efficacité de certains traitements ou être un examen de dépistage dans certains cas précis chez des femmes à risques ayant notamment certaines mutations génétiques.


Qu’est-il nécessaire de faire avant une IRM ?

Une IRM mammaire se déroule sur rendez-vous et, si possible, en première partie de cycle chez les femmes non ménopausée. Le premier jour du cycle est le premier jour des règles, sur un cycle de 28 jours la première partie s’arrête le 14 ème jour. Il faut donc réaliser l’examen entre le premier et 10ème jour du cycle.


Lorsque vous prenez rendez-vous, munissez-vous de la lettre du médecin. Il est important de signaler:

– si vous êtes porteuse d’un matériel métallique quel qu’il soit à l’intérieur de votre corps, (pacemaker, prothèses, valves, etc.). Dans certains cas, l’examen peut être formellement contre-indiqué ;

– si vous avez des allergies ;

– si vous n’êtes pas enceinte ;

– si vous ne supportez pas d’être dans un endroit fermé (claustrophobie) : des précautions seront alors prises. N’attendez pas le jour de l’examen pour le signaler et parlez-en aux secrétaires lorsque vous prenez rendez-vous.


Le plus souvent, il n’est pas nécessaire d’être à jeun, vous pouvez manger léger ,boire de l’eau et prendre vos médicaments.


Le jour de l’examen, vous devez apporter :

  • vos documents administratifs : carte vitale, pièce d’identité, papiers de prise en charge à 100% (si c’est votre cas) et de mutuelle

  • la demande de votre médecin (ordonnance, lettre)

  • vos documents radiologiques antérieurs (radiographies, échographies, scanners et IRM). Si le radiologue repère une anomalie indéterminée en IRM, l’analyse de ces documents peut permettre de l’expliquer

  • vos résultats d’analyses de sang

  • le produit de contraste


Pour ne pas perturber les images, évitez de mettre des épingles à cheveux et de porter des vêtements de couleur noire et/ou en tissu synthétique. Il est également conseillé de ne pas appliquer pommades, déodorants ou fards sur la région examinée.


Comment se déroule une IRM mammaire ?

Après avoir signalé votre arrivée à l’accueil, vous êtes dirigéevers la salle d’attente. Le temps d’attente en cabine peut durer longtemps : il peut alors être préférable d’aller aux toilettes avant le début de l’examen pour votre confort pendant son déroulement.


Le manipulateur ou la manipulatrice en radiologie vous emmène ensuite dans une cabine de déshabillage et vous indique quels sont les vêtements à retirer. L’examen se pratique torse nu donc en culotte. Vous pouvez garder éventuellement chaussettes, collants ou leggins à condition qu’ils ne contiennent pas de pièces métalliques. Vous enfilez ensuite la blouse mise à votre disposition avec l’ouverture devant pour facilité votre positionnement dans l’appareil.


Vous lui remettez les éléments de votre dossier médical si vous en disposez. Il vous posera, comme lors de la prise du rendez-vous, plusieurs questions ; le plus important est de signaler que vous n’avez ni pile cardiaque (pacemaker, défibrillateur), ni valve cardiaque, ni d’élément contenant du fer près des yeux ou dans la tête et que vous n’êtes pas enceinte. L’appareil comporte un aimant très puissant qui peut attirer les objets métalliques ou détériorer les cartes magnétiques. C’est pourquoi vous devez laisser au vestiaire lunettes, prothèse dentaire, bijoux, montre, porte-monnaie, clés, cartes magnétiques et téléphone portable.


Si vous êtes porteuse de prothèses mammaires en silicone, il faut le signaler au manipulateur car une séquence importante supplémentaire devra être réalisée.


L’IRM mammaire nécessite systématiquement l’injection d’un produit de contraste : le manipulateur de radiologie place un cathéter dans une veine de votre bras. Cette phase de préparation dure environ de 15 à 30 minutes.


Vous entrerez ensuite dans la salle d’examen, qui sera fermée pendant l’examen. Vous serez allongée sur le ventre les seins maintenus dans deux cupules appelées« antenne », votre tête se situe à l’extérieur du tunnel, ce sont les pieds qui rentrent en premier. Le manipulateur vous aidera à vous installer correctement afin que vous ayez une position confortable. L’examen dure 15 minutes, il va commencer. La table coulisse vers l’intérieur du tunnel bien éclairé et bien ventilé. Au milieu de l’examen le manipulateur vous préviendra de l’injection du produit de contraste dans le cathéter : il est possible de ressentir une sensation de froid, de chaud ou une légère douleur au point d’injection disparaissant très vite.


Vous serez seule dans la salle mais nous communiquerons en permanence avec vous grâce à un micro. Dans tous les cas, l’équipe se trouve tout près de vous, derrière une vitre. Elle vous voit et vous entend, pendant tout l’examen. Si vous voulez nous appeler, vous pourrez utiliser une sonnette que l’on placera dans votre main. Si cela est nécessaire, nous pouvons à tout moment intervenir ou interrompre l’examen. Votre coopération est capitale : vous devez essayer de rester parfaitement immobile. A cet instant précis, vous entendrez un bruit répétitif, comme un tam-tam ou un marteau piqueur, qu’on appelle une séquence. Pour votre confort, des bouchons de protection auditive ou des écouteurs diffusant de la musique vous sont proposés. Cette phase d’examen dureenviron de15 minutes.


Lorsque l’examen est terminé, le manipulateur vous reconduit dans votre cabine puis vous retire le cathéter en vous demandant d’exercer une pression au point de ponction pendant quelques minutes. Il place ensuite un petit pansement et vous pouvez vous rhabiller.


Quels sont les risques éventuels ?

Les risques de cet examen peuvent être liés à l’utilisation de l’aimant ou d’un produit de contraste.


– Les risques liés à l’aimant

Ce sont les risques les plus fréquents. Le champ magnétique peut attirer et déplacer certains objets métalliques, présents sur ou dans votre corps. Selon la nature du métal et la position de l’objet, l’examen peut ou non être réalisé. Certains clips chirurgicaux dans le cerveau et des éclats métalliques dans les yeux interdisent l’examen. De même, les appareils électroniques (en particulier les pacemakers et les défibrillateurs) sont perturbés par le champ magnétique. Si vous êtes enceinte, il est très important de le signaler : des précautions particulières sont prises.


– Les risques liés à l’injection d’un produit de contraste

Comme lors de toute introduction de produit pharmaceutique dans le corps, des réactions indésirables peuvent survenir. Il arrive parfois qu’au moment de l’injection, une partie du produit sorte autour de la veine : des soins locaux simples sont en général suffisants pour limiter cette réaction.


Une réaction allergique peut se produire : il est impossible de la prévoir. Cette réaction imprévisible est plus fréquente chez les patients ayant déjà eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elle est généralement transitoire et sans gravité. Elle peut être plus sévère, se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes.


Sauf prescription particulière, buvez abondamment dans les heures qui suivent l’examen pour accélérer l’élimination du produit de contraste.


Que se passe t-il après votre examen ?

Le médecin radiologue réalise l’analyse complète des images ; celle-ci est parfois complexe. Elle prend toujours un peu de temps car chaque examen produit un grand nombre d’images, à comparer parfois à celles de vos précédents examens. Il rédige ensuite un compte rendu qui est joint aux images (sous la forme d’un CD Rom). L’ensemble peut vous être remis ou bien il sera adressé directement au médecin de votre choix. Le médecin peut vous communiquer directement les résultats si vous le désirez.


Avant, pendant ou après l’examen, n’hésitez pas à poser toutes les questions qui vous préoccupent à l’équipe médico-technique.


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